Le robot ARTASest un système qui permet de réaliser un prélèvement FUE de manière automatisée.

Il a été autorisé par la FDA et bénéficie du marquage CE.

Ce robot permettrait, en théorie, un certain gain de temps si l’on se réfère à un prélèvement manuel, mais ce n’est, en réalité, pas le cas.

Le bras du robot, guidé par l’image, nécessite que soient définies des zones de prélèvement distinctes en fonction de l’orientation des cheveux, ce qui implique de nombreuses poses durant l’intervention afin de parfaitement positionner l’appareil.

La qualité des prélèvements n’est pas forcément meilleure qu’avec une excellente équipe d’assistantes, mais le prix de l’intervention, du fait du coût à l’achat du robot, peut être multiplié par 2 ou par 3.

Nous ne sommes qu’au début de l’automatisation.

Malgré tout, rien ne saurait justifier de ne pas s’intéresser à ces nouvelles technologies, qui devraient, dans l’avenir, se démocratiser, même si, à ce jour, le robot n’est, en aucun cas plus à même de réaliser des mégas sessions qu’une équipe entrainée.

Il nécessite par ailleurs toute une équipe pour le faire fonctionner, ce qui n’est pas le moindre des paradoxes.

Concernant enfin les méga sessions réalisées en une seule séance, avec ou sans le robot, inutile de dire que je suis absolument contre.

Les séances longues et difficiles ne sont pas rares.

Chaque patient est un cas différent.

Hors de question, donc, de prendre le risque de se retrouver à ne pas pouvoir achever une séance et de devoir jeter les implants à la poubelle !

Dans ces conditions, si mégaséance il peut y avoir, après avoir étudié tous les paramètres relatifs à la stratégie, elle sera réalisée en deux sessions et non une seule !

De même, hors de question d’implanter un nombre inconsidéré de cheveux chez le jeune sur une petite localisation.

Comment faire, en effet, si sa calvitie s’aggrave dans le futur et que ses réserves de cheveux ont été épuisées.

Des centaines de milliers d’entre-eux ayant, aujourd’hui, recours à ce type de sessions, risquent de le payer très cher dans l’avenir si les progrès de la science ne sont pas venus à leur secours.

Enfin, n’oublions jamais que les doses de produit anesthésique ne doivent en aucun cas être dépassées, et que la peau, par nature fragile, et ce, d’autant plus que nous pouvons avoir à faire à de gros fumeurs, pourrait ne pas supporter une séance de greffe trop importante.